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Indispensable : lire et relire "King Kong Théorie" de Despentes


Certes, ce n'est pas un livre de la rentrée littéraire 2018! Mais tout le monde en parle depuis l'affaire Weinstein et MeToo... L'autre référence après "Le deuxième sexe"... Eh bien oui, un vrai coup de poing! Je suis féministe, au sens que la question des femmes m'a toujours mue, que je suis extrêmement sensible à toute question de domination, a fortiori quand elles sont intégrées depuis des siècles, à ces injustices subies, à l'héritage de nos grands-mères et de nos mères qui se sont battues pour que nous puissions voter, avoir notre compte en banque, porter notre nom de famille, ne pas porter un enfant tous les 18 mois, avorter... Et le combat reste toujours nécessaire, même en France! Les récents rapports en attestent : violences ordinaires, violences gynécologiques, écarts immenses dans la perception de soi entre filles et garçons, confiance en soi, salaires, etc. Alors, je me disais, lire un essai de plus? J'ai reçu un choc. C'est pour moi un nouveau regard. Ecrit il y a 11ans, certains avaient même qualifié cet essai de "pipi de chatte"... L'article de Telerama en parle mieux que moi. Viol, prostitution, processus de domination, etc. sont autant de thèmes abordés. Je reste vraiment touchée par son regard sur le viol, question si présente chez les femmes que je reçois en thérapie... que ce soit pour elles directement ou pour les femmes de leur arbre... Le viol menace permanente... Virginie Despentes parle depuis son vécu... Et comme citait Eric Rochant récemment, "plus c'est personnel, plus c'est universel"... Je la cite dans son passage sur son viol à 17 ans : "Du moment que j'avais compris ce qui nous arrivait, j'étais convaincue qu'ils étaient les plus forts. Une question de mental. Je suis convaincue depuis que s'il s'était agi de nous faire voler nos blousons, ma réaction aurait été différente. Je n'étais pas téméraire, mais volontiers inconsciente. Mais, à ce moment précis, je me suis sentie femme, salement femme, comme je ne l'avais jamais senti, comme je ne l'ai plus jamais senti. Défendre ma propre peau ne me permettait pas de blesser un homme. (...) C'est le projet du viol qui refaisait de moi une femme, quelqu'un d'essentiellement vulnérable. Les petites filles sont dressées pour ne jamais faire mal aux hommes, et les femmes rappelées à l'ordre chaque fois qu'elles dérogent à la règle. (...) Je suis furieuse contre une société qui m'a éduquée sans jamais m'apprendre à blesser un homme s'il m'écarte les cuisses de force, alors que cette même société m'a inculquée l'idée que c'était un crime dont je ne devais pas me remettre".

Une autre citation qui clôt cet essai : "Le féminisme est une aventure collective, pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres. Une révolution, bien en marche. Une vision du monde, un choix. Il ne s'agit pas d'opposer les petits avantages des femmes aux petits acquis des hommes, mais bien de tout foutre en l'air".

Et vous, qu'en pensez-vous?

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