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Être à sa place...


Après Ruptures, Claire Marin m'inspire et me régale de nouveau avec son dernier livre "Être à sa place"! Philosophe des "épreuves de la vie", elle explore dans ce livre toutes les manières d'être, ou pas, à sa place...

Ainsi...

Le déplacement, l'insolence requise pour changer de place, se déplacer, être "transfuge de classe"...

L'exploration du lieu à soi, échos à Virginia Woolf, ce lieu ne serait-il pas avant tout intérieur? Faut-il un seul lieu à soi ou plusieurs? Et notre place ne serait-elle pas dans le déplacement, le mouvement?

Il est aussi question de désir, le désir d'être autre, le désir de l'autre... De passions qui libèrent, déplacent, nous sortent d'un personnage social pour être nous-même... Ou la question des doubles-places, des doubles vies... L'expérience unique de la femme enceinte, expérience de la double présence, intérieure et extérieure à soi... La place interroge aussi la question du corps, qui nous enjoint à rester ici, sans être ailleurs... Malgré les sentiments d'étrangeté qu'il nous impose parfois au travers de la maladie ou du genre dans lequel on ne se reconnaît pas... L'Ici c'est aussi l'expérience du lâcher-prise vécu dans la sexualité, expérience de pleine présence corporelle...

Claire Marin tisse habilement ses pensées entre plusieurs disciplines; la sienne bien entendu, la philosophie, avec surtout la littérature (Pérec, A. Ernaux, C. de Toledo, V. Woolf...), la poésie (Henri Michaux notamment) et aussi la sociologie, la psychanalyse...

J'ai été secouée par ses chapitres sur la famille. J'ai pu sentir un certain agacement de C. Marin sur "ces courants psy qui s'intéressent un peu trop aux familles d'origine et nous diraient que nos familles nous déterminent... Elle nous invite à sortir du paradigme généalogique, à éviter de "donner une explication de soi qui trouve son origine dans la vie de nos aïeux" et nous rappelle que nous sommes, a minima, fruit de deux lignées et de compositions infinies! J'ai aimé sa métaphore de la famille : un jeu de cartes, certes toujours les mêmes 54 cartes, mais tant de jeux possibles avec! A nous de jouer, et surtout, ne pas oublier que nous avons le choix d'adopter, ou pas, nos héritages! Elle nous rappelle combien nous recevons aussi de nos "familles affilliatives" comme nous le disons chez les systémiciens, c'est-à-dire des rencontres de nos vies, hors de nos sangs, qui nous font grandir et nous transforment!

Je vous invite vivement à lire et relire ce livre! Une pépite!


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